La pénurie de main d’oeuvre se fait sentir PARE-TOUT.
C’est un défi quotidien. Qui date bien avant la fameuse pandémie.
Selon une étude de la BDC, on estime que plus de 55% des entreprises au Canada ont du mal à recruter en ce moment.
C’est plus de 26% des employeurs qui ont du mal à fidéliser et garder en place leur effectif.
Pour palier à ce manque, les recruteurs (comme moi) et les propriétaires d’entreprises retroussent leurs manches pour trouver des solutions et parfois, créer quelques miracles.
Et j’ai envie de vous partager quelques pistes de réflexion pour voir le recrutement d’un oeil différent.
1. Le candidat parfait n’existe pas
On ne recrute plus de la même manière en 2023 qu’en 2019.
Je vois (trop souvent à mon goût) passer des offres d’emploi qui font peur. Une liste exhaustive de compétences à avoir, d’expériences souhaitées et de connaissances désirées.
Tout pour que personne ne postule, ou presque. En fait, on veut que chaque candidat puisse facilement s’imaginer au sein de l’entreprise. Et non en avoir peur.
On mise davantage sur l’expérience de travail. Exemple : les avantages, les possibilités de télétravail, les formations offertes, etc.
On veut se sentir interpelé, même si au premier regard on n’aurait peut-être pas postuler.
Évidemment, il faut mettre de l’avant le rôle et les tâches relative au poste. Encore une fois, usez de créativité pour rendre le tout accessible et capter l’attention des candidats intéressés.
Ce qu’on veut éviter… c’est ça :
Soutenir les Directeurs dans toutes les tâches liées aux stratégies et tactiques des différentes marques, et plus concrètement effectuer le suivi quant aux étapes nécessaires pour rencontrer les échéanciers.
C’est trop vague. C’est un beau vomi qui n’est pas concret.
J’aurai plutôt dit : Collaborer et gérer certains projets de nos marques en respectant les échéanciers prévus.
Ou mieux encore : Être à l’aise à manoeuvrer plusieurs projets de nos marques : x y, z.
Les mots d’ordre : accessible + concret.
D’autres pistes :
- Déterminer la journée type de la personne engagée.
- Éviter de rencontrer que les candidats ayant le profil idéal.
- Soyez attractif. Démarquez-vous avec des offres optimisées.
2. Flexibilité et innovation en RH
Après 3 ans de pandémie, le monde du travail est transformé.
Vive le télétravail!
Ça serait ironique de penser qu’on va revenir à « la normale » un jour. Les salariés se sont habitué, et on adoptés au télétravail.
Il en va de même pour la nouvelle génération.
Ils sont plus conscient que jamais de l’environnement dans laquelle il désire travailler et évoluer.
Et non, ce n’est pas toujours une question de salaire.
Pour être dans cette génération, j’oserai même dire qu’on veut trouver « l’équilibre » entre le travail et sa vie personnel. La flexibilité est rendu au coeur de nos préoccupations.
Et c’est sur ça que les recruteurs doivent miser pour fidéliser.
Un employé plus heureux sera plus productif, proactif et motivé à entamer ces journées de travail. Soyez à l’écoute et osez demander sans attente, ni jugement. Vous serrez bien surpris.
Vos employés sont le noyau, prenez le temps de les écouter.
Voici quelques pistes de réflexion pour être flexible et innovant :
- Offrir des postes à temps partiel
- Ouvrir une garderie en milieu de travail
- Une semaine de 4 jours
- Journées maladie illimitées
- Un hybride entre présentiel et télétravail
- Etc.
3. Une stratégie de fidélisation contre la pénurie de main d’œuvre
Comme je le disais, 26% des employeurs ont du mal à garder leurs employés.
Mais pourquoi?
Il ne faut pas juste optimiser sa façon de recruter, mais aussi la méthode de fidéliser son équipe. Parce qu’ils sont les meilleurs représentants de votre entreprise. Il en parle à chaque jour, ou presque.
Ils sont les meilleurs pour vous amener de nouveaux talents.
Préoccupez-vous d’eux. Rien de pire que de ne pas prendre en considération l’opinion de son équipe. Comprendre la réalité et l’environnement dans laquelle on gravite peut facilement vous permettre de cibler les failles et améliorer leur sort au sein de votre institution.
Communiquez vos intentions. Laissez place au dialogue et à l’ouverture d’esprit. Vous serez surpris des idées que pourraient vous partager vos employés.
Quelques idées :
- Revoir l’échelle salariale
- Organisation d’activités de groupe
- Activités ou initiatives de reconnaissance
- Bonis et bonus
- Aide au recrutement : affiliation
- Ressources externes gratuites (médecins, conseils financiers, etc).
4. Déléguez à des pigistes, consultants ou travailleurs autonomes
Cette solution ne s’applique pas à tous les types d’emploi et pour tous les secteurs d’activité.
Mais voir la possibilité de faire d’engager un pigiste, un consultant ou même un travailleur autonome pourrait être une idée pour minimiser l’impact de la pénurie de main d’oeuvre.
Offrir des fonctions, tâches ou même dossier à une personne qui travaille à son compte va vous permettre de respirer un peu plus. Tout ça peut être temporaire ou permanent.
Par contre, il faut comprendre les subtilités entre faire l’embauche d’un salarié et d’un travailleur autonome. Les normes ne sont pas les mêmes. Les pigistes n’aiment pas la micro-gestion. C’est pourquoi, il faut faire attention.
La pénurie de main d’œuvre, tout pour s’en sortir
Même si on est loin d’être sortie de cette période, le manque de personnel se fait sentir. On ne doit pas abandonner, mais simplement redoubler d’effort pour s’adapter à cette nouvelle réalité.
Et un peu de créativité, ne fait jamais de tord.