Partir à son compte et devenir travailleur autonome, c’est pas un projet… C’est une vocation.
Moi quand je l’ai fais (du haut de mes 21 ans), c’était avec la plus grande naïveté du monde.
Faut dire que j’avais un peu « goûter » à la liberté de travailler à mon compte. À cet époque, j’acceptais déjà des mandats à la pige, en plus de mon 35 heures semaine à temps plein.
J’aimais me sentir « occupé ».
J’ai fais le grand saut en avril 2016. Mon contrat venait de se terminer. J’avais décidé de prendre deux semaines *off* pour me reposer.
Deux semaines off? Vraiment? Haha
Bien que mon passage de salarié à travailleur autonome se soit fait naturellement, j’étais loin d’être le gars le plus préparer à me jeter cette aventure inconnue.
Tout ce que je connaissais, c’était réalité d’un salarié. Et très vite, j’ai su me créer des bases et des repères me permettant de faire mon petit bout de chemin.
Malgré tout ça, on a essayé de m’en passer des petites vites. De me faire douter. Et même, de me mettre des bâtons dans les roues.
Si tu penses à te lancer à ton compte, lis ce qui va suivre. En 6 ans, j’en ai tirer de belles leçons et si je peux t’aider à éviter quelques faux pas… Ça sera ma contribution.
Un travailleur autonome n’est pas un déguisement.
C’est quasi inévitable. On va vouloir t’en passer une petite vite.
Certains vont vouloir te proposer des mandants où on va te gérer comme un employé. Et pourtant tu n’en es plus un.
La seule personne qui décide l’heure à laquelle tu travailles, ton horaire, avec qui tu veux collaborer, qui sont tes clients et surtout, comment tu fais ton travail… C’est toi et seulement toi.
Si on vient à te proposer une close d’exclusivité ou de non-concurrence… FUIS ou négocie-là à ton avantage.
En tant que travailleur autonome, tu ne peux te permettre de laisser le sort de ton entreprise, tes revenus et ton travail entre les mains de d’autres personnes que toi.
Mon conseil : assume le défi dans lequel tu t’es lancé.
Ça ne sera peut-être toujours évident. On va peut-être vouloir te faire douter de toi. Mets tes limites. Et je te garantie que tu vas être bien content de pouvoir travailler avec des gens qui te veulent pour ton expertise, et non pour te micro-gérer.
Ta niche n’est pas une prison
Ma niche est devenue en quelques sorte ma prison de verre. Moi, le gars le plus polyvalent : conception Web, graphisme, musique, ressources humaines, et j’en passe.
Quelques mois après m’être lancé, j’ai voulu trouvé ma niche parce que je sentais une certaine pression collective.
Tsé, quand on te demande ce que tu fais dans vie et que tu n’arrives pas à trouver la réponse. Ça venait créer un sentiment d’imposteur chez moi.
Et c’est de là me vient un peu ma haine envers la question : tu fais quoi dans la vie? ?
J’ai voulu être « professionnel » et me choisir une niche.
J’ai choisi le Web, le marketing et les communications. C’était une combinaison plutôt naturelle parce que c’était ce que j’avais fais dans mes dernières années en tant que salarié.
Je me suis pas trop questionné et je me suis lancé. Jusqu’à que je réalise que je commençais à brimer ma propre créativité. J’avais tout plein d’idées. Mais vu que ça fittait pas avec mon « modèle d’affaires », je les tassais du revers.
Un jour, je me suis posé une question et ma perspective de travailler à son compte à changer.
Mathieu, est-ce que tu veux passer ta vie derrière ton bureau à fixer un écran de 9 à 5?
La réponse était évidemment : NON.
Je m’étais lancé en affaires pour la liberté et faire les choses à ma manière. Ce n’était pas ça qui était en train de se passer.
(Chaque fois que je dis « à ma manière, je fredonne cette chanson…)
C’est à partir de ce jour que j’ai décidé de briser ma prison de verre. Et d’écouter un peu plus mon instinct, soit d’incarner ma polyvalence et mon amour pour plein d’affaires.
Ce que tu as envie de faire : fais-le. Le jugement des autres, on s’en fou un peu (beaucoup).
C’est normal de changer et d’évoluer. Si dans 5 ans, ce que tu fais ne vibre plus avec toi. Change. Recycle-toi. Découvre-toi une nouvelle expertise.
Parce qu’être à son compte et devenir travailleur autonome : c’est un monde de possibilités.
Apprends à fixer ton tarif à ta juste valeur.
Si aimer ce qu’on fait est la chose la plus importante, savoir fixer ses tarifs est la chose qu’on aime le moins faire. Naturellement, on pense qu’il faut charger à l’heure. Un vieux réflexe d’un bon employé. À vrai dire, ce n’est pas mauvais de le faire quand on débute. Mais après un certain temps, ça devient difficile et on a l’impression de juste travailler.
Moi-même, je suis workaholic et je l’assume. Mais il faut trouver un équilibre selon moi.
Et ce que je n’aime pas de facturer à l’heure est que plus que tu prends de l’expérience, plus que ton revenu en est pénalisé.
Comment ça?
Plus que tu travailles vite, moins que tu factures d’heure pour le même travail. Plus qu’il te faut de nouveaux clients pour atteindre tes objectifs financiers.
C’est pour ça qu’il faut que tu t’informes sur le pricing de valeur.
Et la meilleur au Québec pour t’en parler, c’est Alexandra Martel (Alexe Martel, pour les intimes). Si tu ne la connais pas déjà, va vite consulter son contenu. Un incontournable pour tous les travailleurs autonomes et entrepreneurs du Québec.
Par quoi commencer? Achète son livre : Ajoute un zéro ou va télécharger (gratuitement) son maudit ebook sur la psychologie des prix.
(C’est elle-même qui l’a nommé ainsi. Don’t shame on me.)
Tu me remercieras plus tard ☺️.
Devenir travailleur autonome : une petite conclusion
Je vais terminer ça ici pour aujourd’hui.
Il y a tellement de chose à dire encore.. Je ferai peut-être une partie 2. Qui sait ??♂️ ? ?
Vous me laissez savoir vos expériences en tant que pigiste, travailleur autonome et entrepreneur dans les commentaire. Ça va me faire un plaisir de vous lire et qu’on dédramatise tout ça ensemble.
Après tout, je veux t’aider à devenir travailleur autonome.
Dernier conseil : soit à jour dans ta comptabilité et informe-toi sur les dépenses admissibles. C’est un bel avantage.